Émilie du Châtelet (1706-1749)
Femmes scientifiques remarquables VOL. I
par María López Morales
La marquise du Châtelet a mené, au XVIIIème siècle, une double vie : membre de l’Académie des sciences de Bologne, elle s’est peu à peu éloignée du microcosme superficiel de la cour pour participer activement aux événements scientifiques du siècle des Lumières. Physicienne, la marquise a vulgarisé et diffusé les principes de Leibniz en France grâce à la publication de Dissertation sur la nature et propagation du feu (1744). Soutenant fermement la pensée méthodique, quantitative et expérimentale, elle a promu de concert avec Voltaire les théories de Newton au moment où la communauté scientifique française privilégiait les idées philosophiques de René Descartes. Son œuvre la plus importante est la traduction critique en français de Philosophiæ Naturalis Principia Mathematica de Newton, un ouvrage complexe posant les bases de la Mécanique classique. Elle y a ajouté des Commentaires qui non seulement ont rendu l’œuvre plus accessible et transparente mais qui ont aussi ponctué certaines limitations de la théorie newtonienne.
Lire aussi : Badinter, E. (1984), Emilie, Emilie ou l’ambition féminine au XVIII° siècle, Éd. Flammarion et Éd. Livre de Poche